PÉDICURE-PODOLOGUE : Le métier
Le pédicure-podologue est un professionnel de santé qui diagnostique et soigne les affections du pied.
Après examen clinique, il est habilité à traiter, sans prescription médicale préalable, les affections cutanées et unguéales du pied (cors, durillons, verrues, ongles incarnés…) et à concevoir et réaliser des orthèses plantaires et appareillages pour corriger ou compenser les troubles stato dynamiques du pied en fonction de leur interaction sur la locomotion.

Pré requis et qualités souhaitées
En plus d’un bon contact relationnel avec son patient, le Podologue doit posséder de bonnes qualités manuelles car ses interventions nécessitent des gestes précis et minutieux.
L’exercice de la podologie exige des connaissances approfondies en anatomie et biomécanique humaine mais également en nouvelles technologies. Depuis les 15 dernières années l’apparition de nouveaux matériels d’investigation et de nouvelles techniques de réalisation d’appareillages ont considérablement fait évoluer la profession.
Au-delà de ses missions de soins, le pédicure-podologue joue également un rôle en matière de prévention, de formation, d’encadrement, d’éducation et de recherche, qu’il doit entretenir tout au long de sa vie professionnelle. Conseils sur la santé et l’hygiène du pied, le chaussage tant auprès des enfants que des adultes.
La stratégie thérapeutique du pédicure-podologue doit se coordonner avec les autres soignants pour assurer le suivi et la sécurité des patients.

Débouchés et déroulement de carrière
L’exercice de la pédicurie-podologie est réglementé. Il ne peut être pratiqué que par les titulaires du Diplôme d’État. La profession de Pédicure- Podologue est encadrée par un code de déontologie. L’Ordre National des Pédicures-Podologues (ONPP) est le garant des règles professionnelles.
Il n’existe que de très rares postes de Pédicures-Podologues hospitaliers à temps plein.Le pédicure-podologue se dirige la plupart du temps vers un exercice libéral.
En libéral, les différents modes d’exercices sont :
– remplacement :
Le remplaçant effectue les soins à la place d’un professionnel titulaire. Il prend en charge les patients pour une période définie (par exemple pendant un congé maternité) et les modalités de fonctionnement sont fixées dans un contrat supervisé par le conseil régional de l’ordre professionnel. Les jeunes diplômés sont nombreux à faire ce choix à la sortie de l’école afin de diversifier leur pratique sans investir financièrement.
– collaboration :
Le collaborateur travaille au sein d’un cabinet appartenant à un pédicure-podologue, qui a généralement une surcharge de travail. Le titulaire du cabinet met à disposition le local, le matériel et la patientèle. En contrepartie de cette mise à disposition, le collaborateur verse une indemnité calculée suivant un pourcentage défini au préalable.
– association :
Il s’agit d’un investissement dans une partie d’un cabinet avec un ou plusieurs autres podologues. Un contrat établit les clauses définissant cette association.
– création/rachat :
En rachetant le cabinet d’un professionnel, ou en créant un cabinet, il faut alors louer ou acheter des locaux, du matériel et « poser sa plaque ». Dans le second cas, il faut se constituer une patientèle et cela demande du temps. L’installation d’un cabinet est assez onéreuse et implique un d’avoir un esprit d’entreprise (ressources humaine, maintenance des matériels, gestion des stocks…).allié à des qualités humaines. L’installation demande une étude de marché.
Il existe d’autres pistes:
– les cabinets paramédicaux (maison médicales) : plusieurs professionnels de santé (masseur-kinésithérapeute, pédicure podologue, orthophoniste…) sont réunis et permettent d’offrir une approche pluridisciplinaire et globale.
– les réseaux de santé : constitués de professionnels de santé libéraux, ils ont pour objet de favoriser l’accès aux soins, la coordination et la continuité des prises en charge. Chacun des membres du réseau bénéficie des expériences de tous et d’un partage des savoirs.
Il faut savoir que Toulouse et sa périphérie sont largement pourvues en cabinets de podologie. Il existe cependant quelques possibilités d’installation dans certaines petites agglomérations de la région ainsi que dans de nombreuses villes de France.
Evolution professionnelle :
Des nombreuses formations professionnelles sont proposées (DPC notamment) pour augmenter et perfectionner sa prise en charge professionnelle.